 |  Sujet: La mission qui me fait bouger loin d'chez moi !  Mer 30 Oct - 18:09 | |
| Ah, il semblerait que quelqu’un ait fait une gaffe, pour qu’on m’appelle aussi rapidement en mission, une grosse gaffe qui pourrait coûter la vie à la guilde et donc à moi aussi, donc sa grosse gaffe m’impliquait, donc c’était normal que je rentre dans le bain pour essayer de voir ce qui se passe et d’essayer de résoudre le problème sans effusion de sang. Enfin tout dépendait de la capacité de mon futur interlocuteur à m’écouter, sinon il allait forcément passer un sale quart-d’heure. Bon bref, j’étais dans les alentours de la guilde lorsque j’avais reçu un message par le biais d’un pigeon voyageur qui venait me déranger alors que je rentrais chez moi. Pour une fois que j’étais pas en armure, fallait qu’une mission tombe à l’improviste. Ouais, aujourd’hui j’étais vachement classe, fallait dire que la veille, j’étais dans une sorte de bal pas loin en ville, non loin de là et j’avais dormi dans un hôtel avec une nana, vous imaginez bien qu’on a pas joué aux échecs, elle et moi. Enfin bref, c’était un joli gala, un gala d’introduction d’une nouvelle marque de lingeries, je pense que tous les membres de la guilde auraient voulus m’accompagner, mais je pense que premièrement, avec autant de mondes avec moi, on se serait sûrement faits recaler et en plus, j’étais pas là pour organiser un meurtre en masse, j’étais pas de ce genre de suicidaire, là. En tout cas, fallait que je repasse chez moi prendre mon armure pour ne pas apparaître tout propre sur moi et tout. Je rentrais donc chez moi, tout propre sur moi et je me dirigeais directement sous la douche, ouais j’étais pas pressé, même si j’étais un mage de guilde noire, j’étais pas le genre à correspondre aux rumeurs, moi j’étais pas un gros dégueulasse tout sale, non, j’étais propre sur moi au moins, ça me différenciait de mes collègues. En sortant, je décidais de m’habiller comme pour tous les jours, avec ma jolie armure et tout le reste. Mes boucles d’oreille étaient à leur place, offertes par ma femme, je les gardais toujours sur moi, mais j’évitais de me laver avec, ça pourrait rouiller. En sortant, je me retournais et je voyais l’un de mes fils me regardait avec un visage bizarre, je m’avançais vers lui et à son niveau je lui mettais la main sur ses cheveux, les frottant.
T’en fais pas, fils ! J’rentre dans moins de deux jours, j’te l’promets !
Sur ces mots, il se jetait dans mes bras, retenant à fond ses larmes. Ah que c’était un brave petit, mon fils, le portrait craché de son père, ma foi ! Enfin bref, il était temps pour moi de commencer à avancer vers le QG, je fermais la porte derrière moi, souriant une dernière fois à mon petit homme, montrant que j’allais revenir d’ici peu de temps. De toute façon, je lui avais promis un retour dans les deux jours et j’allais tenir ma promesse, pour sûr. Après une vingtaine de minutes de marche, durant lesquelles je croisais quelques membres de la guilde qui allaient en mission de reconnaissance pour voir si certaines guildes officielles ne s’approcheraient pas de trop près, au pire ils s’occuperaient de mages un peu trop fouineurs, ça me faisait une belle jambe. Enfin, j’étais en face de l’immense porte de ma guilde, porte que je passais et à peine quelques secondes qui suivaient mon entrée, je dû utiliser mon « Gravity World » pour éviter énième bouteille d’alcool qui se dirigeait vers moi, ça pour être accueillant, les membres de Scarlet Shadow savaient l’être, je le reconnaissais. Je m’asseyais au bar, un bon verre de rhum avant de passer à l’action n’allait pas me faire de mal, fallait bien se mettre en forme de temps en temps. Après quelques verres, je me relevais, m’étirant en me dirigeant vers l’homme qui m’avait envoyé le pigeon voyageur, c’était lui qui allait me donner les détails de cette mission si urgente que je n’ai pas pu dormir plus de trois heures. Je me présentais devant lui, un grand bonhomme avec une cicatrice qui lui traversait la moitié du visage, lui donnant un air dur, le regard qu’il me jetait ne me faisait pas changer d’avis, loin de là parce que vue le regard d’assassin qu’il se trimballe, c’est pas des couteaux de cuisine qu’il y avait au bout des manches qu’il avait au niveau de la ceinture. D’une voix rauque qu’il forçait le respect, il m’expliquait son appel soudain.
« Gravity », on est dans la merde et on a pas de mages disponibles autres que toi, alors tu vas devoir faire avec.
Quoi, mais tout ceux qu’j’ai vu en ville qui m’disaient s’trimballer pour faire d’la surveillance ?
*silence* Ils t’ont bien eu… *rires étouffés*
HEIN ? Quelle bande de salopes, sérieux ! Alors dis-moi c’qui s’passe, qui est c’mec qu’a fait une grosse bourde, comme tu m’disais dans ton message ?
Un journaliste reconnu a trouvé une piste en ce qui concerne l’emplacement du QG de la guilde, c’est-à-dire cet endroit, pour cette raison on a besoin que quelqu’un le mette hors-d’état de nuire, comme je te le disais il n’y a plus que toi de disponible et grâce à ta magie, tu devrais être capable de l’arrêter sans trop poser de problèmes. Et puis, c’est une demande expresse du Maître, tu devrais t’y plier sans poser de questions, bordel.
Mais tu t’fous d’moi, j’peux quand même d’mander les détails, j’vais pas aller stopper des gens en les menaçant non plus, merde.
Sur ces paroles, je m’en allais, faisant les gros yeux au gros bonhomme pas gentil avec moi. Ah c’est que lui, c’était une perle dans l’emmerdement des autres, ah pour ne pas dire que c’était un genre de connard international, qui pouvait emmerder n’importe qui avec deux phrases et trois regards bien placés, c’est pour ça que dans la guilde on l’appelle « Annoying Boy », même sa magie est significative de l’emmerdeur qu’il était. Enfin, pas le temps de parler de cet enfoiré, je devais aller en mission, moi et d’après ce gars, le Maître était quelque peu sur les nerfs, alors fallait assurer. Sur l’ordre de mission que j’avais pris à « Annoying Boy », il était dit que je devais rejoindre non loin des frontières de Chimera, là où j’étais censé intercepter le journaliste qui en savait un peu trop sur tout et le faire taire à jamais. Bien que je n’appréciais pas ce genre de méthode barbare, je me devais de les utiliser et de les adopter dans certains cas, tel que celui-ci. Avant d’en finir, j’aurai à m’excuser auprès de cet homme, à qui je n’avais vraiment pas envie de prendre la vie, mais c’était comme ça qu’on fonctionnait, tu nous gênes, bah tu ne nous gêneras pas plus longtemps, on s’occupe de toi illico-presto. Enfin bref, je partais pour un long voyage, je l’avais déjà préparé en ramenant une caisse remplie de bouteilles de saké que je maintenais en l’air, flottant à mes côtés grâce à mon « Gravity World ». Ah fallait dire que cette magie que je connaissais était vraiment utile, dans ce genre de moment, j’appréciais vraiment l’utiliser, c’était un bonheur de pouvoir transporter n’importe quoi sans avoir aucune gêne. Je passais par la forêt, là je rencontrais un groupe de trois personnes qui semblaient m’attendre. Je prenais une de mes nombreuses bouteilles que je décapsulais, sortant quatre gobelets de bois, m’asseyant par terre, faisant signe aux personnes de s’approcher.
Allez venez, si c’est avec vous qu’j’dois aller m’faire c’journaliste, v’nez donc partager la coupe et m’dire comment on va s’y prendre !
Ah, donc tu es l’dénommé « Gravity » ? Enchanté moi c’est Moses, chef du groupe d’assassins que nous formons et qui ont pour mission d’arrêter ce journaliste avant qu’il ne passe la frontière. D’après les infos de l’instigateur anonyme de cette mission, nous aurions raison de croire qu’il y arrivera demain soir !
Quoi, autant de temps ? Même nous on arrivera avant, quoi il va s'faire une nana pour fêter ses découvertes ?
On en sait rien, on sait juste qu’il prend son temps et qu’il a une escorte et que dès qu’il passera la frontière, on pourra plus rien faire, alors on devrait se magner !
Ouais, t’as bien raison mon p’tit père, on s’fera ce saké en marchant vers la frontière, pas de temps à perdre !
Je me relevais très rapidement, suivi par mes trois compères et nous avancions rapidement au gré du vent en nous dirigeant vers la frontière, il ne fallait pas que nous perdions, avec un peu de chance, on pourrait le trouver dans son hôtel et nous le faire sans même qu’il ait eu le temps de nous voir arriver. Bien que je comptais faire une entrée remarquée, fallait quand même penser qu’il y aurait certains gardes autour de lui, un scoop d’une telle importance n’allait pas être laissé sans surveillance, évidemment. Il nous avait fallu une nuit entière pour passer dans une autre ville, là où nous nous étions arrêtés afin de faire le plein de provisions, on avait encore le temps, en deux heures, nous arriverions à la frontière et là on se posterait là-bas afin d’attendre notre cible. De la viande déjà cuite, pas besoin d’autres bouteilles de saké, on en avait déjà une bonne moitié de caisse sous la main, enfin elle lévitait mais bon, c’était une expression, quoi. Bref, nous reprenions la route en début d’après-midi, pour quand même avoir une certaine avance sur le journaliste que l’on devait abattre. Traversant sentiers battus, dézinguant animaux sauvages en manque de sang et en évitant gardes et autres personnes capables de nous contrôler et donc de nous poser problèmes, nous arrivions donc dans les temps, en début de soirée, le soleil était en train de se coucher, à quelques centaines de mètres de la frontière. Pas loin il y avait un point de passage obligatoire, qu’on ne pouvait pas traverser à moins de pouvoir voler, c’était dans le périmètre en les deux points de contrôle que nous ferions notre œuvre.
Pssst, aniki, il est bien ton plan, mais comment on fait pour passer au-dessus ? On sait pas voler, nous !!
Ah ouais, c’est le seul hic du truc, va falloir trouver un moyen d’passer par en-dessous on dirait *recevant une tape sur l’épaule*.
« Gravity World »…
A l’énoncé de ma technique, les corps des trois larbins commencèrent à prendre de l’altitude sans que l’on puisse l’expliquer de manière rationnelle. Ca c’était ce qu’aurait pu penser une personne sensée qui ne connaissait rien de la magie, ni son existence ou encore même ses multiples possibilités. Grâce à la zone de gravité que je venais de créer autour de notre petit groupe, nos corps s’élevèrent tels des oiseaux qui débutaient une migration. Arrivés en haut du mur, j’augmentais légèrement le poids de nos corps, en augmentant la gravité, ce qui nous faisait retomber au sol, de l’autre côté du mur, là où nous allions pouvoir nous occuper de notre mission. Lorsque je reposais souplement mes pieds sur le sol, je voyais mes compères qui avaient les yeux pleins d’étoiles… Oh putain, me dites pas qu’ils étaient en train de tomber amoureux de moi quand même ? Ouais ce serait flatteur, mais je suis loin d’être gay, je suis tout ce qu’il y a de plus hétéro sur cette planète, dommage que mon charme passe les barrières que je me jurais de ne jamais franchir, dommage… Enfin bref, nous devions pour le moment nous cacher en attendant que cette petite enflure arrive, comme ça je pourrai les attraper lui et ses gardes sans même qu’ils ne me remarquent. Une heure et demie plus tard, durant cette heure et demie, je mangeais, buvais, presque festoyais mais j’essayais d’éviter sinon on aurait pu se faire repérer par les gardes frontières, et c’est gars-là, c’est pas des gentils, oh que non. Enfin, après cette heure et demie, j’apercevais du mouvement, le journaliste passait seul devant les gardes frontières, suivi rapidement d’une demie-douzaine de gardes qui semblaient épier le moindre mouvement suspect de buissons, ça allait être plus compliqué que prévu. Arrivés au milieu de la zone, mes trois compères sortirent de la cachette et se dirigèrent vers le journaliste à toute vitesse, alertant les gardes qui furent écrasés au sol à cause de mon « Gravity World ». Après avoir attaché tout ce petit monde et avoir mis KO le garde, je prenais le journaliste sur mon épaule, j’allais le ramener à la guilde, comme ça chacun pourrait s’en occuper comme il le voulait. Ca lui apprendra à faire des conneries de ce genre, non mais.
De retour à la guilde j’avançais devant des membres qui me regardaient bizarrement, en même temps je pouvais pas les blâmer lorsqu’on me voyait moi, généralement accompagné d’une jolie donzelle avec sur l’épaule ce journaliste de merde. Enfin, lorsque je leurs expliquais qui était ce gentilhomme, leurs expressions changèrent radicalement, passant de l’incompréhension totale à une folle envie de meurtre, ça allait tourner au vinaigre, au QG. Je m’arrêtais avant acheter une petite bouteille, de quoi m’amuser face au spectacle qu’allaient m’offrir les membres de ma guilde, j’attendais juste la venue du Maître, avec elle ce sera fini rapidement mais c’est là que ce sera drôle. J’ouvrais les portes de la guilde, qui grincèrent fortement, tout le monde faisait une tête d’enterrement, comme s’ils avaient appris la mort de quelqu’un, j’allais remonter le moral des troupes, avec la nouvelle que je leur apportais. Je le posais au milieu d’une foule qui semblait morte, attirant les regards, les interrogations, beaucoup de questions, des soulèvements d’agitations se laissaient entendre, certains avaient compris, comme « Annoying Boy » qui me regardait avec un sourire. Rapidement, le moral des troupes changeait, passant de la morosité d’un mort à la gaieté d’un enfant bon vivant. Je m’asseyais sur le bar, décapsulant ma bouteille, tout le monde hésitait, attendant que je lève leurs soupçons même s’ils avaient presque tous compris. Je prenais une gorgée et je souriais, levant ma bouteille en annonçant à tout le monde.
Ouais, c’est le journaliste…
Désolé mon gars. |
|
