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 Dovahkiin.

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Dovahkiin. Vide
MessageSujet: Dovahkiin.   Dovahkiin. Icon_minitimeVen 6 Déc - 10:35


Aye. La légende d’un dragon qui foutait la merde dans le comté. Sans blague ? Alors ok, les dragons étaient censés avoir disparu, mais là ... C’était qu’un putain de lézard, bordel. Un lézard. UN LEZARD ! Les gens étaient cons, foutredieu.

« Allez, dégage moisissure. » fit le mercenaire de la pointe du pied.

Le machin était grand comme un chien, avec des dents aiguisées. Mais rien qui justifia une telle crainte de la part des pécores du coin. Comme quoi un dragon venait et bouffait leurs moutons, sans blague. Khael n’était pas là pour ruiner la faune locale. Déjà, ils les envoyaient en pâture leurs bestiaux. Ils avaient qu’à mettre des barrières. Elever des chiens pour les protéger ou encore surveiller eux-mêmes. Merde quoi.


« Frsssss ! » fit la bête, courant ridiculement sur ses pattes.

Mais ... bordel ... Ah ! Khael bondit sur une pierre, surprit par la vélocité de la chose. Il s’agrippa à une branche, toujours dans son optique de ne pas blesser la stupide créature. Bien entendu, lorsqu’on était un type que la poisse poursuivait, si si, ça fonctionnait jamais. Même avec la meilleure volonté du monde. Il s’accrocha à la branche du bout des doigts, puis bascula avec ses pieds pour s’y maintenir. Il se laissa pendre, toisant la bête en croisant les bras.


« Ah ! » se gaussa-t-il, la regardant droit dans les yeux.

La chose leva la tête, fit saillir sa langue fendue. Puis sembla s’étouffer, secouant sa tête dans tous les sens. Le mage ne sembla pas même s’en méfier. Il arqua un sourcil, sans bouger. Puis le lézard releva la tête vers lui, lui crachant au visage une étrange substance violette. De réflexe, Khael se laissa tomber, embrassant littéralement le sol. Rendu minable par un lézard à deux balles. Il roula à terre et esquiva de justesse les crocs empoisonnés de la bête. Mais ... bordel ...


« Putain, mais bordel de ... Rah ! Lâche-moi ! » grogna-t-il, pendant que la bestiole lui mâchonnait la botte.

Bon. Tu l’auras voulu. Le mercenaire dégaina son épée. Ses yeux commencèrent à luire d’une étrange aura violette. Il fit tourner son arme, tout en essayant de se libérer en secouant le pied, puis claqua le flanc du monstre avec le plat de son arme. La bestiole glapit, si si c’est possible, puis lâcha prise en se faisant éjecter d’une bonne dizaine de mètres. Bordel, obligé de recourir à la magie pour l’envoyer paître sans la buter.


« Voilà, t’es calmé maint’nant ? » fit Khael, non sans un regard noir.

Apparemment pas. La bestiole se releva en feulant, puis se rua sur sa proie d’une démarche ridiculement pataude. Non mais ... Là, c’était mort. Foutu jet aléatoire sur la table des monstres. Secouant la tête, le mage changea son épée de main deux ou trois fois, attendant le choc final. La bestiole se jeta sur lui, tous crocs dehors. Khael n’eut qu’à s’esquiver sur le côté, lui enfonçant sa lame dans le flanc. Le lézard continua sa folle course pour s’encastrer dans une pierre, mort sous l’impact. Secouant la tête, le mercenaire s’approcha de la bête. Tant qu’à faire ... il lui prendrait la tête. Cette stupide chose l’avait forcé à la tuer. Mais bon, après tout, la récompense était une nuit au sec et avec une soupe bien chaude. Alors, maintenant que ce truc était mort, autant qu’il serve.


Un peu plus tard.

« Et voilà votre foutu lézard. » lâcha Khael en balançant avec fierté la tête maculée de sang de l’animal.

« C’est un dragon de komodo ... » fit l’aubergiste en tirant une tête d’enterrement.

« Et ? » s’étonna le mage, se grattant la tête.

« On voulait savoir pourquoi il était là, pas que vous le tuiez. Ça vous pas semblé étrange qu’un varan vive dans les montagnes ? »  soupira le vieil homme, regardant, écoeuré, la tête qui répandait du sang partout sur son comptoir.

« Ah ... maintenant que vous le dites. Bon, c’était quand même une sale teigne. Je vous en ai débarrassé, ça vaut bien la chambre, le repas et un bain chaud, non ? » répliqua le mercenaire, tapotant le bois du doigt, l’oeil noir.

Il s’était battu, il avait même ruiné le cuir de sa botte. Alors merde, hein. Il méritait la récompense.


« Heu ... oui. En effet. Enfin ... c’était pas ça qu’on vous avait demandé. Voyez, on essaie d’aider les animaux avant de les tuer, ici. » grogna le tavernier.

Hm. Ouais. C’était pour ça qu’il voulait pas le tuer à la base. Il se disait bien qu’il était pas protecteur des animaux par pur altruisme à la base. C’était l’inconvénient d’avoir marché trois heures pour le trouver, il en avait rapidement oublié le pourquoi du comment. D’autant plus que c’était pas une vraie mission. Juste un truc comme ça, sans papelard pour figer les choses. Rah.


« Il était agressif, il avait la rage. Imaginez, s’il avait transmis ça à vos bêtes, hein ? Ouais, j’vous ai tous sauvés. Donc, ça mérite bien un peu de confort pour la nuit. » répliqua Khael, soupirant de dépit.

L’aubergiste allait répliquer quelque chose lorsque la porte de la masure claqua, laissant entrer un froid mordant, et quelques flocons de neige. C’était l’hiver, la nuit arrivait tôt. Mais avec elle son lot d’histoire sinistre. Car c’était bien connu, les monstres étaient plus virulents pendant la nuit. Les deux personnages, car il n’y avait personne d’autre dans l’auberge miteuse, se retournèrent, avisant l’intrus. Erch. Quelle dégaine.


« Hola, étranger. Passe ton chemin, j’ai déjà rempli la mission. » lui fit Khael en guise de salut.

Parce que ouais, c’était sa mission et sa récompense. Hors de question que le premier abruti venu ne la lui pique sous le nez. Même avec un look aussi sordide. Tiens ... sa tête lui disait quelque chose. Comme un air de déjà vu. Enfin, avec sa mémoire de gruyère, ça pouvait bien être tout autre chose.

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Dovahkiin. Vide
MessageSujet: Re: Dovahkiin.   Dovahkiin. Icon_minitimeJeu 12 Déc - 15:09

Les gens se pressaient dans les couloirs, sur le quai et dans les wagons. Le sifflet de l'home en bleu retentissait dans l'air toutes les quinze minutes, strident son avertissement à qui voulait bien l'entendre. Les machines faisaient des bruits inquiétants, de pistons, de vapeurs ou encore de freins. Dans touts ce brouhaha, Ashton semblait un étranger. Calmement assis sur son banc, il fixait la grosse horloge de la gare avec attention. Plus l'aiguille tournait, et plus il se rapprochait de son objectif. Il sentait le lourd ornement de métal avancer à chaque seconde, égrainant le sursis qu'il s'imposait depuis plusieurs semaines. Pour la première fois de sa vie, l'exécuteur hésitait sur la marche à suivre, et ce n'était pas les paroles de son père qui l'avait rassuré sur le bien fondé de cette opération.
- Je serai sûrement plus utile sur le front à me battre contre les Corleone qu'à la pourchasse d'un fantôme !
- Ththth ! Si il y'a un domaine dans lequel mon frère est fortiche, c'est la survie ! Un jour tu le crois mort et PAF, le lendemain il réapparaît pour te fomenter un de ses mauvais coups... Comme quoi la vermine est toujours la plus résistante des espèces ! Donc tu es parfaitement indiqué pour cette mission …
- Mais Père … c'est la famille …

Il se souvenait encore de la douleur cuisante de son cuir chevelu, et le souffle sulfureux de son père lui opposant toute sa haine : Tous ceux qui désobéissent à la famille doivent mourir, tous … c'est bien clair Ashton ? Comment ne pas se soumettre et agir ? Comment sa volonté ne pouvait-elle pas se réveiller après un rappel aussi violent ? Il était un membre de la famille Trenth, et elle ne souffrait nul opposition sur terre comme dans les cieux. Les secondes s’égrainaient, tandis qu'il se posait sans cesse les mêmes questions … Il comprenait mieux le plaisir sadique qu'avait les autres passagers de se pousser et de s'asticoté, cela devait faire passer le temps. Le plus dur dans un voyage, c'est l'attente, il le savait. Sa patience était très limité, même pour un Trenth. Il se leva et disparu dans la foule.

Le sifflet tonna deux fois d'affilé, on venait enfin de partir … Le train démarra d'abord doucement, ses grandes roues et ses machineries crissant dans le brouhaha ambiant. Pendant que les retardataires chancelaient pour s'installer, lui s'activait déjà à trouver des informations utiles dans le dossier qu'on lui avait donné. Sortant une liasse impressionnantes de rapports et de billets, parfois écrit avec le sang de son auteur, parfois avec une simple plume et de l'encre, il souffla en ajustant ses lunettes. Sur la première page on pouvait lire :


DOSSIER PERSONNEL, CODE NOIR  : KHAEL TRENTH.

Il lui fallait tout connaître de ce Khael. De ses habitudes alimentaires à ses goûts pour les femmes, il essaya de récolter le plus de données entre les coups de marqueurs. Apparemment, la plupart des actions commises par le félon avaient tant coûtées à la famille qu'on les avaient effacé pour l'honneur de la maison Trenth. Cela donnait un dossier sporadique et complètement inutile ! Foutues archives … Il devrait improviser. La seule information récente et a peu près décente lui préférait les lieux en altitude, et une localisation globale dans Earthland. Franchement, il était chasseur, pas devin !
Quelque part, cela impressionna Ashton. Un homme capable d’échapper aussi longtemps à la houlette des Trenth, alors même qu'on essayait de ne jamais le perdre de vue ! Un homme capable de tenir tête aux meilleurs hommes de la famille ! Un frisson d'excitation lui tira un sourire pensif. Ah, toutes ses choses qu'il allait enfin pouvoir essayer sur lui, comme sur aucun autre. La violence n'avait commune mesure avec aucune autre sensation, elle faisait toujours l'unanimité chez lui. Les autres aussi ne s'en plaignaient pas non plus. Il faut dire que souvent, les autres n'étaient plus là pour en parler.

Un sourire glaça le visage d'Ashton tandis que le train arrivait à destination. Le wagon de tête se stoppa dans une volute de fumée et de cris métalliques.

Il se retrouva sur la route escarpée qui allait mener à la perte de Khael Trenth. Chaque pas ne faisait que monter un peu plus l'excitation de l’exécuteur. Du sang couvrait sa chemise, mais ses mains étaient blanches. Il traînait un énorme sac derrière lui. Enfin, il allait pouvoir en terminer avec tout ça et retourner à sa véritable mission. Protéger la famille n'était pas de tout repos, et il ne comprenait toujours pas pourquoi il devait éliminer un membre de son propre clan. Il ne comprenait pas comment cette affaire pouvait passer au dessus de la guerre des familles qu'ils menaient actuellement. Rien ne semblait plus important pour lui que d'arriver à destination, et le découvrir. Pas même la beauté de monts qu'il ne connaissait même pas de noms. Le monde est si vaste, et pourtant les hommes s'acharnent parfois tellement à rester touts petits … Ashton était plus qu'heureux de son rôle, car il pouvait laisser au placard les choix les plus cornéliens de son existence. Tuer n'était qu'une fonction, et son corps qu'un digne outil capable de préserver une dynastie.
Il ne savait même pas exactement ce que faisait les Trenth de par le monde, mais s'était laissé convaincre que c'était important. Il passa le dernier col à pas régulier, contenant son envie de courir et de tout saccager. Du tact. Cette mission demandait du tact. Il calma ses ardeurs, et se mit à la mise en place d'un plan parfait pour attraper sa proie.

Règle numéro une ; Trouver un appât. Il ria de bon cœur, songeant à ce qu'il avait attrapé sur le chemin. Un dragon ! Si ça ne faisait pas forte impression sur le mercenaire, rien ne marcherait. La pauvre bête était déjà morte, mais cela ne l’intéressait pas. On lui avait apprit que certains animaux étaient capable de parcourir des kilomètres pour retrouver le corps de leur compagne, et venir y mourir tranquillement. Il cacha le cadavre dans une dépression rocheuse, proche d'une rivière. Il se nettoya les mains, faisant partir le sang séché qui les couvraient.

Il ne restait plus qu'à attendre.


Village Montagnard – Deux jours plus tard.

-Tavernier ! Ta bière la plus forte et une chambre, qu'sa saute ! Lâcha l'homme en cuir en arrivant.
- C'est pas gratuit, étranger. Z'avez de quoi montrer patte blanche l'ami ? Lui repondit du tac au tac l'aubergiste.
- Eh … T'offrirais pas l'hospitalité à un voyageur fatigué ?  

Pendant ce temps, une autre silhouette se penchait sur des documents, une capuche recouvrant son regard acier. Il l'avait enfin. Khael Trenth. L'un des hommes les plus recherché dans ce monde, sans doute. L'un des hommes qui faisaient souffrir la famille … Oh oui, ce qu'il ne donnerait pas pour lui rendre la pareille tout de suite. Par malheur, la première qualité d'un chasseur étant sa patience, il ne pouvait se déshonorer en attaquant tête baissée. Il ne savait rien sur l'homme qui lui faisait face, personne ne savait rien sur lui non plus. Prudence.

- Allez voir Margy en haut, devrait y'avoir un truc qui pourrait vous intéresser et qui paie bien. Revenez pas avant d'avoir d'la monnaie, et celle qui roule hein !

L'ombre suivit l'homme en silence. Il glissa une bourse sur le comptoir en remerciant l'aubergiste pour son aide. L'hôte quand à lui, avala sa salive en palissant. Son client était trop généreux, et le mettait si mal à l'aise avec son expression … Oui, celle ci. Celle qui lui donnait l'impression de n'être qu'un jouet entre les mains du jeune homme... Qu'il pourrait le tuer à n'importe quel moment sans se souvenir de qui il était.


Un peu plus tard, à l'interieur de l'auberge.

- Hola, étranger. Passe ton chemin, j’ai déjà rempli la mission. Avisa le balafré.
- Salut Tom, fait pas attention à lui, il lui manque des cases !  Termina l'aubergiste en sortant un verre J'te sers une liqueur comme d'hab ?

Si Khael avait eut l'impression de déjà vu, c'est que le postier du village venait d'entrer en scène. Un lourd sac à sa hanche, il tituba jusqu'au bar, avisant l'inconnu.

- J'ai un courrier pour Khael Trent, c'vous ?


Un peu plus tard, à l'extérieur de l'auberge.

Le moment était venu, il le sentait. La porte s'ouvrit à la volée, presque dégondée par la violence du mercenaire. Il pouvait sentir sa colère et son incompréhension. Il pouvait la deviner et s'en réjouir. Homme en colère, meurtre délétère. C'est ce qu'on disait. La lumière fuyant sa personne, il suivit sa proie à distance.

Il abandonna l'idée d'utiliser la magie avant de connaître les réelles compétences de son ennemi. Ashton n'avait pas pu comprendre l'essence de son pouvoir. Si pouvoir il avait, à part la malchance.
Malchance de tomber sur lui, de tomber dans le panneau, de tomber de haut bientôt. Un sourire mauvais illumina le visage du Trenth, tandis qu'il fonça d'un coin obscure un poignard à la main. S'il n'était pas capable d'esquiver celle là, il ne méritait pas de vivre. Un Trenth faible est un Trenth mort, lui avait dit un jour son père.
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Dovahkiin.

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