Mission : escorter marchant !

contexte:

Ah, et me voilà rentrée chez moi, laissant un soupir sortir de ma bouche, je fais quelques pas en direction de ma chambre, mais le canapé est bien plus attirant tout compte fait, il fera largement l'affaire, j'enlève mon haut, mes bottes et je m’effondre sur toute sa longueur en fermant les yeux.
Quelle journée éprouvante ! Je viens à peine d'arriver dans la guilde et dans cette ville que j'ai déjà dû me trouver une mission pour payer mon loyer ! Quoi, vous me trouvez fragile parce que vous avez lu le contexte de la mission avant ? C'était pas une simple mission comme j'ai pu espérer, mais je vais vous raconter vous jugerez par vous même !

Ma journée commença simplement, je me suis réveillée super tard donc pour l'instant aucun changement, mais alors que mes pensées étaient floues, et mon regard perdu dans ma tasse de café vide en face de moi, quelqu'un vint frapper à ma porte. A mon habitude j'ai grogné en m'approchant de ma porte pour ouvrir à quelqu'un que, de toute évidence, je ne connaissais pas ! Et en fait je connaissais très bien cette femme, petite, toute aussi grande que large , à l'allure mesquine et aux yeux cachés derrière ses épaisses lunettes, c'était ma proprio ! Elle me déblatéra tout un tas d'arguments dont je me fichais et ne s'empêcha pas de me rappeler que je ne faisais rien de mes journées, pour lui faire plaisir, quand j'eus l'impression qu'elle avait fini de parler, j'ai lâché simplement un « oui », très constructif je trouve personnellement non ? J'ai fermé la porte en la voyant partir, mais en y réfléchissant bien je venais d'accepter quelque chose et je n'avais aucune idée de quoi il s'agissait, je me suis aussi rendue compte que j'étais encore en pyjama, donc à moitié nue. J'ai franchis le pallier de ma porte et j'ai toqué chez mon voisin pour lui demander ce qu'elle pouvait attendre de moi, qui, en sortant, découvrit très vite certains aspects échancrés de ma tenue ! TROIS MOIS D'AVANCE POUR LE LOYER ! Désolé pour les caractères en majuscules mais vous vous rendez compte ? Bande de pompe fric !

Et c'est ainsi que je suis partis pour la guilde, j'avais déjà réglé les problèmes pour appartenir officiellement au groupe, le maître étant un gros vicieux ça n'a pas été d'une grande difficulté, j'ai simplement eu à lui faire un câlin, le bougre ! Arrivée là-bas je suis directement allée vers les tableaux d'affichage de la guilde, rien n'était intéressant, trop de déplacement, ou alors c'était pas mon niveau, et je suis tombée sur la fameuse mission consistant à escorter un gringalet jusqu'à la frontière de la ville. En y repensant j'aurais jamais dû prendre cette quête, il y était clairement précisé que l'homme que je devais escorter transportait des objets précieux ! Une petite crise de cleptomanie et mon travail se transformerais en achat de bonbons dans la première supérette qui accepte les bijoux comme paiement ! Je sais je viens de vous pourrir un peu l'histoire parce que c'est évidemment ce qu'il s'est passé ! Au début tout se passait bien, l'homme s'appelait Gary, il avait sérieusement un grain ce type ! C'était juste une impression j'ai aucune preuve, mais je suis sûr qu'il prenait de la drogue ! En sortant des routes faites de pierre et donc de la ville, notre voyage continua sur des chemins de terre et de graviers moins appréciables, et je me posais une question, qui revenait sans cesse et qui me perturbait... Mais bordel qu'est-ce qu'il transporte ? Mes idées étaient vastes : Armes, Alcool, Bijoux, Bonbons, Vêtements, que des trucs intéressants quoi mais sa tête de junkie me revenait pas, j'étais persuadé qu'il était une sorte de dealer de drogue et que je l'aidais à transporter tout un arsenal chimique pour qu'il puisse s'adonner à son commerce dans une ville environnante.

Bon oui, je me trompais et alors ? Tout le monde a le droit de faire ses erreurs !... Enfin bref, on continuait notre route tranquillement, mes doutes augmentaient de plus en plus mais mes preuves étaient inexistantes. Subitement un gros bonhomme surgit des buissons, il avait une dent qui sortait de sa bouche, un visage rond, pas un poil sur le caillou, et un méchant cheveu sur la langue ! Il s'exprimait comme un enfant de quatre ans à coup de « moi ze veux ça ! ». C'était fatigant, alors je l'ai fais taire, sans technique particulière non, j'ai juste utilisé ma magie comme projectile pour qu'il ferme sa bouche. Étrange brigand, il s'est mit à pleurer le bougre ! Le gringalet que j'accompagnais semblait au moins aussi surpris que moi, on continuait donc notre route sans se préoccuper du bêta qui venait d'être ridiculiser par moi même. Gary me remercia d'avoir été là pour lui, c'est que en plus d'être pas très costaud il est pas bien vaillant non plus le Gary ! Je soulevais un sourcil d'étonnement (oui ça se dis et c'est moi qui raconte l'histoire!)

Nous sommes arrivés à la ville voisine sans autre problèmes majeurs (il m'avait supplié de l'accompagner jusque là, sa marchandise était trop précieuse pour qu'il se la trimbale seul semblait-il), je passe les détails, y compris cette histoire de chat bloqué dans l'arbre, ou encore ce type louche dont je ne voyais pas le visage et qui voulu me voler un piercing... Y a vraiment des gens pas net dans les environs !
Enfin, Gary souleva la bâche qui cachait toute sa marchandise, et je dois avouer que j'étais loin du compte ! Rien d'hallucinogène, rien de chimique, rien d'amusant quoi... Des filtres d'amour, c'était un ***** de vendeur de filtre d'amour depuis le début ! Je déteste ça encore plus que les choux de Bruxelles ! Avant de partir totalement dépitée, le gros chauve de tout à l'heure se pointa, j'étais prêt à lui en remettre une dose dans sa poire, mais en me voyant il prit peur et se mit à genoux. C'était simplement un client un peu trop impatient qui voulait plus que tout ce fameux filtre d'amour, et on le comprends le pauvre ! Je partis assez vite de cette ville de fou et je parvins à rentrer chez moi au moment du crépuscule.

Ah, et me voilà rentrée chez moi, laissant un soupir sortir de ma bouche, je fais quelques pas en direction de ma chambre, mais le canapé est bien plus attirant tout compte fait, il fera largement l'affaire, j'enlève mon haut, mes bottes et je m’effondre sur toute sa longueur en fermant les yeux.
Quelle journée éprouvante ! Et me demandez pas de raconter l'histoire encore une fois !

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