Il avait réussi ! il avait le droit de passer un examen afin de rejoindre la guilde Amnésia ! Son cerveau bouillonnait et il était surexcité à l’idée de pouvoir tabasser des méchants. Mais pour l’heure, il lui fallait passer le test.

Quand il avait formulé son envie d’intégré la guilde, Dageki avait dit qu’il serait prêt à passer un test afin de rentrer dans la guilde, et-ce quelque soit les dangers. Il avait eut comme réponse un petit sourire de la part de la réceptionniste. Len genre de sourire « Qu’il est gentil… », comme si elle ne le croyait pas capable. Mais il va lui montrer qu’il peut réussir n’importe quel test, avec le sourire et de la rapidité en plus. Il attendait le retour de la réceptionniste assis dans une chaise du hall. Elle était partit demandé au maitre de guilde son avis sur le sujet. En cet instant, Dageki se sentait comme un enfant en train d’être surpris à manger des sucreries en cachette, même si cela ne lui était jamais arrivé réellement. Il attendait en serrant les jambes et ses bras le long de son corps. Et s’ils le jugeaient incompétent sans même lui faire passer le test ? Peut-être qu’ils le refuseront pour sa coupe de cheveux ? Il était anxieux, mais tenta de se calmer avec un exercice de respiration. Une fois apaisé, il attendit patiemment l’arrivée de la réceptionniste, qui ne tarda pas à revenir.

Elle avait un petit sourire au coin de la bouche. Pourquoi souriait-elle ? Peut-être que la mission est trop difficile pour Dageki ? Ou au contraire, elle consistera à vider les toilettes de la guilde ? Il serrait ses poings sur ses genoux et attendit que la fille ne prenne la parole

« Pour réussir ton examen, tu dois éloigner une bande de touristes qui trainent aux alentours de la guilde. Ils sont 5. S’ils découvrent quelque chose de suspect, cela attirera l’attention Conseil de la Magie sur nous. Même si nous ne cachons pas véritablement le Qg, les gens de la région nous soutiennent dans l’ombre et ne parle pas de nous aux gens trop bavards. Mais revenons à ta mission. Tu dois éloigner les touristes sans dire que le Qg est ici, cela va sans dire, donc évite de les blesser car ils pourraient poser une plainte auprès de la garde magique. »

Dageki hocha la tête et résuma à haute voix

« En gros, je dois virer les gens qui trainent autour de la guilde sans parler de la guilde et sans taper car sinon ils appellent la garde ? Et je dois les empêchés de revenir pour de bon ? Pas de problèmes ! »

Il se leva, inclina légèrement la tête vers la réceptionniste et sortit de la guilde. Une fois dehors, il respira l’air chaud et sec de l’après midi et commença à marcher d’un pas tranquille. Il devait penser à un plan pour éloigner les touristes. Il ne doit pas les taper pour éviter les problèmes. Mais à part taper, il ne savait pas faire autre chose. Dageki se gratta la tête en réfléchissant à un plan. Comment éloigner quelqu’un d’un endroit de façon définitive ? La réponse s’imposa d’elle-même dans la tête de Dageki : la peur. Il se souvenait que lors de son entrainement, il avait eut si peur certaines fois qu’il ne s’était plus jamais aventuré dans la zone. Il n’en avait jamais parlé à son maitre car il avait honte. Il commença à sourire pendant que son tête prenait forme dans son esprit. Mais il lui fallait quelques éléments pour le réussir.

Il les vit, tous les 5, avançant dans une des rues proches de la guilde. Une rue assez large, où se jetaient les ruelles de plus petites tailles. Dageki sourit. Le piège va se refermer sur eux, il le sentait. Il prit donc le morceau de tissu vert qu’il avait récupéré du fond de son sac, le serra autour de sa tête et dessina un œil à l’endroit où le tissu cachait son œil gauche. Il ne voyait que d’un œil, mais cela ne le gênait pas trop. Il ramassa un peu de poussière, s’en mis sur le corps et commença à trottiner vers le groupe, tantôt tranquillement, tantôt en courant presque. Il commença à voir les personnes qu’il devait éloigner : 3 garçons qui semblaient à peine plus âgés que lui et 2 filles qui devaient avoir le même âge. D’après les bribes de conversations qu’il avait put entendre, Dageki compris qu’ils étaient venus pour démasquer la « guilde fantôme », que personne ne voyait jamais. Sentant sa bonne étoile qui le regardait, il s’élança au milieu des jeunes afin d’attirer l’attention. Il prit le garçon le plus âgé par le bras et mit un doigt sur sa bouche. Il poussa un « chuuuut » léger, pendant que le reste du groupe le regardait interloqué. Il faut dire que le fait de voir quelqu’un faire ça, surtout d’un un aussi drôle d’accoutrement était étrange. Dageki n’attendit même pas qu’ils parlèrent et commença à parler à voix basse.

« Chuuuuu, chuut, chut ! Vous entendez ? Non ? Oui ? Le bruit du tambour qui sonne ? Qui sonne, qui sonne encore ? Me coupez la parole ! Me marche pas sur le pied, le chat ! Me répond pas ! Quoi ? Vous-êtes qui ? Vous êtes ceux qui font du bruit ? Encore, encore, encore, encore, encore le roulis du tambour… Chuuuut…. »

Il ponctuait chacune de ses phrases par un petit mouvement de la tête. Il commença à dévisagé les membres du groupes 1 par 1, ce qui les mettaient mal à l’aise. Car il n’y avait évidemment pas chat dans la rue et  personne ne lui coupait la parole, mais ils se ne dirent un mot. Il continua son discours en bondissant et en marchant autour d’eux.

« Vous êtes qui ? Me coupez pas la parole… Qui je suis ? Hahahahahahaha !!! Qui je suis ?!  Mais je sais pas mon bon ami. Je sais pas, je sais paaaaapaaaaaaaapaaaaaa tililiiiiiilolouuuuuu Pa pa pa pa ♫ »

Il commença à chanter, puis il se retourna et colla son visage devant le garçon devant lui

« Ah si je sais ! Je suis… les voix ! Je les entends ! Vous entendez les voix qui chantent ? Tout ça me donne envie de danser ! Dansons ensemble ♪ ! »

Tout un coup, il baissa la tête et prit une voix plus grave

« Vous faites quoi ici ?! Vous vous prenez pour qui pour venir chez moi ? Reparteeeeeez ! Vous m’avez volés ma fille, bande de salauds ! Parteeeeez…»

Sa voix se fit râle, puis il se glissa dans une ruelle proche. Le groupe était mal à l’aise, et les filles tremblaient légèrement. Le plus âgé du groupe proposait aux autres de partir, ce qu’ils acceptèrent. Ils passèrent devant la ruelle où était passé Dageki. Mais il n’était plus là. Ils sursautèrent tous quand ils entendirent une voix grêle dans leurs dos dire :

« Helloooooo ! »

Dageki s’était simplement téléporté 1 ruelle derrière eux afin de les prendre à revers. Mais ils ignoraient qu’il en avait le pouvoir. Ils se retournèrent tous pour entendre un rire cristallin, comme un rire d’enfant, qui s'élevait d’une ruelle. A peine avaient-ils changés de direction que Dageki se téléporta derrière une fille du groupe. Il la renifla comme une bête sauvage et commença à grogner en montrant les dents tout en murmurant : « Chez moi, chez moi, chez moi, chez moi… » encore et encore. La jeune fille vira au blanc neige et se réfugia dans les bras d’un des 3 garçons. Dageki était fière de sa stratégie, très simple et pourtant efficace : Il se téléportait de ruelle en ruelle sans que les touristes ne le voient, ce qui donnait l’illusion qu’il était partout.

« Vous êtes perdus ? Mes pauvres, venez chez moi ♫ ! Chez moi, vous serez bien, vous n’aurez rien ♫ Venez, venez, on va s’amuser, s'amuser ♪ ! »

Il se glissa dans une ruelle latérale et se téléporta instantanément dans une autre ruelle qui permettait d’arriver dans le dos des touristes. Il se mit à rire, d’un rire qui montait comme une vague de tsunami. Il rigola pendant près d’une minute tout en se téléportant de ruelles en ruelles, accompagnant son rire avec lui. Les touristes étaient tétanisés et ne semblaient plus pouvoir bouger. Dageki estima que le coup de grâce devait être donné. Il se téléporta devant eux et se mit à courir à toute vitesse dans leur direction. Ils levèrent les bras pour se protéger et fermèrent les yeux. Dageki se téléporta derrière eux, mis son visage entre la tête du garçon le plus âgé et de la fille qu’il tenait près de lui et attendit. Ils ouvrirent les yeux doucement, croyant le fou devant eux. Quand la fille remarqua sa tête, elle se figea et Dageki glissa à son oreille :

« Je t’ai attrapé ♫… »

Elle hurla d’une telle force que Dageki crut entendre ses tympans éclater dans ses oreilles. La jeune fille commença à courir, suivit de près par le reste du groupe. Ils détalèrent comme si leurs vies étaient menacées par une créature quelconque. Dageki attendit de les voir détaler dans la direction opposée avant de se permettre de sourire. Dans un sens, il était fière d’avoir pus effrayé les touristes, ce qui lui permettait de rentrer dans la guilde. Mais le fait d’avoir fais fuir des personnes qui ne lui avaient pas fait de mal était un sentiment très étrange. Mais il s’en moquait pour l’instant, car il était sûr de ne plus les revoir dans les parages. Il enleva le tissu de son visage, le fourra dans son sac et se dirigea vers l’entrée de la guilde.

Il traversa le hall en direction de la réceptionniste, le sourire aux lèvres

« Mission accomplie ! »